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La Maison des Ombres B1.2

A horror story by Julien Martin

Il était une fois, dans un petit village français, une vieille maison abandonnée. Les villageois parlaient souvent de cette maison en murmurant. Ils disaient qu'elle était hantée. Les enfants jouaient autour, mais ils n'osaient jamais entrer. Un jour, trois amis, Claire, Lucas et Émile, décidèrent d'explorer la maison. Ils voulaient prouver que les histoires de fantômes étaient fausses.

Le soleil se couchait, et une lumière orange remplissait le ciel. Les amis s'approchèrent de la maison. Les fenêtres étaient brisées, et la porte grinçait. Claire, la plus courageuse, ouvrit la porte. À l'intérieur, la poussière recouvrait tout. Les murs étaient couverts de toiles d'araignées. "C'est juste une vieille maison," dit Lucas, essayant de rassurer ses amis.

Ils commencèrent à explorer. Dans la première pièce, ils trouvèrent des meubles anciens, des chaises cassées et une table en bois. Émile, qui avait toujours aimé les histoires de fantômes, dit : "Regardez cette photo !" Il montra un portrait d'une femme. Elle avait l'air triste. "Peut-être qu'elle est la raison pour laquelle la maison est hantée," ajouta-t-il.

Soudain, un bruit résonna dans le couloir. Les amis se regardèrent, surpris. "C'était quoi ça ?" demanda Claire, son cœur battant rapidement. "C'est peut-être le vent," répondit Lucas, bien que sa voix tremblait.

Ils décidèrent de continuer. Dans la deuxième pièce, ils trouvèrent un vieux miroir. Claire s'approcha et regarda son reflet. Mais, à la place de son image, elle vit une ombre derrière elle. Elle se retourna, mais il n'y avait rien. "Vous avez vu ça ?" cria-t-elle. Lucas et Émile secouèrent la tête, pensant qu'elle devenait folle.

Ils allèrent dans le grenier. C'était sombre et froid. Émile alluma une lampe de poche. La lumière dansa sur les murs, créant des formes étranges. Tout à coup, ils entendirent un rire. Un rire d'enfant. "Qui est là ?" demanda Lucas, effrayé. Le rire s'arrêta. Les amis se regardèrent, inquiets.

"Nous devrions partir," dit Émile. Mais Claire, toujours curieuse, proposa d'explorer encore un peu. Ils descendirent au sous-sol. L'air y était lourd et humide. Ils trouvèrent un vieux coffre. "Ouvrons-le !" dit Émile, enthousiaste. À l'intérieur, il y avait des jouets anciens, des poupées et des livres. Mais les jouets avaient l'air abîmés, comme s'ils avaient été laissés là depuis des années.

Soudain, la porte du sous-sol se ferma avec un grand bruit. Les amis sursautèrent. "Qu'est-ce qui se passe ?" demanda Claire, paniquée. Ils essayèrent d'ouvrir la porte, mais elle était bloquée. "Nous sommes coincés !" s'écria Lucas.

Le rire d'enfant résonna à nouveau, maintenant plus proche. Les amis se regardèrent, leur peur grandissant. Émile cria : "Nous devons trouver une autre sortie !" Ils commencèrent à chercher dans le sous-sol, mais chaque fois qu'ils s'approchaient d'une fenêtre, elles semblaient se fermer d'elles-mêmes.

Le rire se transforma en pleurs. Claire, touchée par le son, dit : "Peut-être que c'est un enfant qui a besoin d'aide !" Ils suivirent le son, qui les mena à un coin sombre. Là, ils trouvèrent une petite poupée, assise sur le sol. Elle avait l'air triste. "Regardez cette poupée," murmura Émile. "Elle doit appartenir à l'enfant."

Alors qu'ils s'approchaient de la poupée, la lumière de la lampe de poche cligna. Le sous-sol devint encore plus sombre. Les pleurs devinrent des cris. Les amis, terrifiés, se retournèrent pour fuir. Mais la porte était toujours fermée.

Soudain, Claire se rappela des fenêtres. "Nous devons essayer de sortir par là !" Elle courut vers une fenêtre, suivie de Lucas et Émile. Avec toutes leurs forces, ils poussèrent. La fenêtre s'ouvrit enfin, et ils se précipitèrent à l'extérieur. Dans la lumière de la lune, ils se retournèrent, mais la maison semblait calme.

Ils coururent jusqu'au village, le cœur battant. Ils avaient survécu à la Maison des Ombres, mais ils savaient qu'ils n'oublieraient jamais ce qu'ils avaient vécu. Les histoires de fantômes n'étaient peut-être pas si fausses après tout.

À partir de ce jour, ils ne revinrent jamais près de la maison. La peur des ombres les suivit toujours, mais ils étaient ensemble, et ensemble, ils étaient courageux.